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Du cinéma, rien que du cinéma
10 octobre 2013

Ma vie avec Liberace

De Steven Soderbergh avec : Matt Damon, Michael Douglas, Dan Aykroyd et Scott Bakula21013963_20130619184351861

Synopsis Avant Elvis, Elton John et Madonna, il y a eu Liberace : pianiste virtuose, artiste exubérant, bête de scène et des plateaux télévisés. Liberace affectionnait la démesure et cultivait l'excès, sur scène et hors scène. Un jour de l'été 1977, le bel et jeune Scott Thorson pénétra dans sa loge et, malgré la différence d'âge et de milieu social, les deux hommes entamèrent une liaison secrète qui allait durer cinq ans. "Ma Vie avec Liberace" narre les coulisses de cette relation orageuse, de leur rencontre au Las Vegas Hilton à leur douloureuse rupture publique.

 

Une histoire d'amour et de manipulation joliment décorée version années 70


Plus qu'un biopic, Steven Soderbergh déroule une intrigue passionnelle, digne de ses meilleurs thrillers.

Voila la bonne idée de ce film. Car, après tout, qui se souvient vraiment de Liberace, pianiste virtuose, véritable pop-star aux Etats-unis dans les années 70? 

Soderbergh a voulu conclure sa propre oeuvre par un film ayant pour sujet les dernières années de la vie d'un artiste, et nous offre une éblouissante mise en abime.

Tout d'abord, Soderbergh fait montre de tout son talent de créateur d'atmosphère en livrant une reconstitution glamour et brillante des seventies. Mais c'est pour mieux tromper le spectateur car cette histoire d'amour, de manipulation et d'égo surdimmensionné est finalement intemporelle et le réalisateur des thrillers "Sexe, mensonges et vidéo" et "Effets secondaires" enferme peu à peu ses protagonistes dans un huis-clos étouffant et lumineux.

Le doux, sirupeux et génial Liberace, magnifié par la profondeur et la candeur désarmante de Michael Douglas, se révèle être un manipulateur égoïste, qui s'amuse à façonner son nouvel amant à son image, l'enfermant doucement dans son immense demeure.

A l'écran, l'enfermement est perceptible et va crescendo.

Quelques vues d'exterieurs urbains ouvrent le film, quelques sorties des amants sot représentées, puis, lentement, l'action finit par se cantonner au palace de Liberace et à sa loge d'artiste.

Le jeune Scott Thorson, interprété finement et tout en émotion par Matt Damon, perd son identité dans le sillage de Liberace.

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C'est finalement la descente aux enfers d'un jeune homme que nous décrit Soderbergh en lieu et place de la déchéance de l'artiste attendue. C'est le moins que l'on pouvait attendre de ce génie de la manipulation, qu'elle soit sexuelle, amoureuse ou sociétale, comme l'on démontré ses films "Traffic", "Contagion" ou "Bubble".

Mais, ce que l'on retiendra de cette histoire, par delà les considérations de différences de classes et d'âge de Liberace et de son amant ainsi que le fait qu'il s'agisse de deux hommes, c'est la touchante histoire d'amour entre ces deux âmes complémentaires mais qui se fourvoient en cherchant dans l'autre le père ou le fils qu'ils n'ont pas eu.

Un chant du cygne comme un chef-d'oeuvre formant l'aboutissement de vingt-quatre années de réalisations éclectiques, du polar au film d'action (la trilogie "Ocean") en passant par le cinéma indépendant ou le thriller, Soderbergh boucle la boucle de bien belle façon, sur un 

En résumé : Un film étincellant et vénéneux, à l'image du monstre egocentrique caché sous des costumes démesurés et indécents de clinquant qu'était Liberace.

Note : 8/10

 

 

 

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