Mamà

D'Andres Muschietti avec Jessica Chastain, Nicolaj Coster-Waldau, Megan Charpentier et Isabelle Nelisse

Synopsis : Deux petites filles ont disparu dans les bois le jour où leurs parents ont été tués. Quand elles sont sauvées, des années plus tard, et qu’elles commencent une nouvelle vie, elles découvrent que quelqu'un ou quelque chose cherche encore à les border pendant la nuit.
5 ans auparavant les 2 sœurs, Victoria et Lilly, disparaissaient de leur banlieue sans laisser de trace. Depuis lors, leur oncle Lucas et sa petite amie, Annabel, les cherchent comme des fous. Mais, lorsque les enfants sont retrouvées vivantes dans une cabane délabrée, le couple se demande si elles sont les seules à s’inviter chez eux. Tandis qu’Annabel tente de les initier à une vie normale, elle est de plus en plus convaincue d’une présence maléfique dans leur maison. Les 2 soeurs souffrent-elles d’un réel traumatisme, ou y a–t-il un fantôme qui leur rend visite ? Comment ont-elles pu survivre seules pendant toutes ces années ? (source Allociné)

Peur y es-tu?

La première demi-heure partait pourtant bien... Un accident sous la neige, une situation familiale difficile (la maman des deux petites héroïnes est morte), des paysages et une ambiance éthérée (belle lumière douce, filtres jaunâtre et blanc pur, neige ou décors) typiques des productions horrifiques espagnoles semblaient nous conduire dans des méandres angoissants et faire appel à nos peurs les plus viscérales. En effet, les petites se retrouvent seules dans la forêt, un cauchemar pour tous les enfants. Mais pas pour elles. Elles sont retrouvées cinq ans plus tard, bien vivantes quoique revenues quelque peu à l'état sauvage. Une seule question : comment ont-elles fait? Confiées à leur oncle et sa nouvelle petite amie (jouée par Jessica Chastain, caricaturale en rockeuse brune tatouée et "cool"), Victoria et Lilly vont être scrutées sous tous les angles et examinées par un psychologue pour répondre à ces interrogations.

Le couple finit par en savoir plus : une entité, que les petites appelent "Mamà", les aurait protégé pendant leur longue perdition et serait parmi eux. Sa présence, subtile au début (Victoria est vue tirant un drap, comme si sa soeur était à l'autre bout mais on voit passer Lilly dans le couloir au même moment) se fait de plus en plus menaçante à mesure qu'Annabel, leur "tante" se rapproche des deux soeurs. 

Jusqu'ici, tout allait bien, jusqu'à ce que le psy retourne dans la cabane où les petites avaient trouvé refuge et y prend des photos où apparait, d'abord loin, puis de plus en plus près, la fameuse "Mamà". A partir de ce moment, lorsque soudain la présence prend une tournure plus "réelle", le film bascule dans la caricature avec des scènes de placard qu'on ne doit pas ouvrir, des "secousses", des "coupures d'electricité", des "chuchotements", bref, rien de nouveau ni de véritablement angoissant ni même de quoi conserver l'attention du spectateur. c'est à peine si l'on se demande comment ils vont faire pour s'en débarrasser. 

On passe aussi sur le final, qui fait un peu penser à l'histoire de "la dame en noire" du film éponyme (réinvention du film d'épouvante "classique" réussie) sans la noirceur ni le twist final.

La mise en scène ne demérite pas pourtant, le montage est assez dynamique pour le genre mais ne suffit pas à convaincre.

La véritable angoisse de ce film réside dans le fait qu'il ait obtenu le grand prix et le grand prix du jury lors du dernier festival de Gerarmer.

Ce premier film est un essai qui tombe un peu à plat, mais gageons qu'Andres Muschietti saura nous surprendre à l'avenir.

Mamá

 Conclusion : On attendait beaucoup de cet opus estampillé "Guillermo Del Toro". Gerarmer n'est plus ce qu'il était. 

Note: 5/10

Comments

[Fanny]

Je suis d'accord avec toi! Le début était prometteur et ca se gâte bien vite.. Dommage!