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Du cinéma, rien que du cinéma
24 mars 2013

Cloud Atlas

Un film de Lana, Andy Wachowski et Tom Tykwer

Avec : Tom Hanks, Halle Berry, Ben Whishaw, Hugo Weaving

 

Synopsis : À travers une histoire qui se déroule sur cinq siècles dans plusieurs espaces temps, des êtres se croisent et se retrouvent d’une vie à l’autre, naissant et renaissant successivement… Tandis que leurs décisions ont des conséquences sur leur parcours, dans le passé, le présent et l’avenir lointain, un tueur devient un héros et un seul acte de générosité suffit à entraîner des répercussions pendant plusieurs siècles et à provoquer une révolution. Tout, absolument tout, est lié.

  http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19452291&cfilm=143067.html

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Récit éclaté : 

Bien loin des standards narratifs, comme ils l'ont prouvé par leur trilogie Matrix, les Wachowski, comme il est de mise de les appeller depuis que Larry est devenu Lana, s'attaquent à l'adaptation de roman.

Détenteurs des droits d'adaptation de la fresque littéraire de David Mitchell, "la cartographie des nuages", ils ont décidés d'accompagner Tom Tykwer dans sa volonté de le porter à l'écran. Grand bien leur en a pris à tous les trois !

L'inventivité, le foisonnement technologique et la maîtrise de la représentation du futur des Wachowski alliés à l'énergie et au souffle dramatique de Tykwer (cours Lola, cours) leur a fait accoucher d'une oeuvre qui les dépasse chacun.

Comme l'oeuvre musicale qui donne son nom au film, un sextet nommé Cloud Atlas, qu'un jeune musicien et son mentor finissent par créer ensemble et qui n'appartient ni à l'un, ni à l'autre.

Pour parler de ce film, il faudrait pouvoir le raconter.

 

Or il est irracontable tant les histoires sont riches, métaphysiques et leurs enchevêtrements complexes.

 C'est comme tenter d'expliquer une sensation de déjà-vu : c'est fugace, intense, viscéral et intime.

Ca n'est compréhensible que par la personne qui le vit mais celà concerne chacun de nous.

Avec cette histoire qui court sur plusieurs siècles, au début il faut prendre ses marques, s'habituer à chaque époque, chaque personnage, chaque vie qui se déroule sous nos yeux.

Et quelles vies ! Un jeune musicien qui va passer de renégat à la postérité, un gardien de troupeau qui sauve une colonie extraterrestre, une jeune journaliste qui réalise le reportage de sa vie, une serveuse qui devient une divinité des siècles plus tard et bien d'autres.

On comprend très vite que ce film n'est pas comme les autres.

Pas moins de six histoires et presque autant de sous-intrigues et de genres explorés.

On est propulsé d'épopée futuriste en récit de voyage au temps de l'apartheid en un éclair.

Chaque partie est traitée de façon différente à l'image : le récit basé sur la journaliste Louisa Rey, situé dans les années 70, restitue parfaitement l'époque tant par les décors que par le grain, celle sur le récit de voyage au temps de l'Aparheid est dans des tons plus froids. Seul le sens de l'esthétique du cadre et des reflets de lumière du soleil forment une unité visuelle, à l'instar des personnages que l'on retrouve dans d'autres personnages.

 

Un travail d'acteur inégalé 

Un acteur a rarement la possibilité de jouer plusieurs rôles dans un même film.

Alors jouer plusieurs "premiers rôles" dans des genres différents, dans un même film, et à plusieurs, c'est du jamais vu.

Halle Berry est tour à tour Louisa Rey, la journaliste, et Meronym, une extraterrestre venue sur Terre pour sauver les siens.

Tom Hanks est un un gardien de troupeau , un ecrivain violent et un médecin cupide. 

Jim Broadbent est un musicien de génie, un éditeur sans le sous et bien d'autres.

Ce terrain de jeu pour eux devient objet de fascination pour les spectateurs qui, en sortant du film n'ont qu'une envie : le revoir pour être certain de ne pas être passé à côté d'une subtilité dans un des récits ou d'un acteur caché sous le maquillage.

Maquillage, costumes ou effets spéciaux, les moyens les plus simples comme les plus pointus sont utilisés pour donner une crédibilité à tous ces personnages.

Et le miracle a lieu. Au lieu de chercher à tout prix un sens, le spectateur est invité à se laisser porter par la succession de scénettes qui défilent sous ses yeux, un peu comme le cours de la vie.

C'est ici que ce bijou de maîtrise du montage prend de la hauteur.

En proposant des scènes courtes, en hâchant son récit, les Wachowski et Tykwer touche du doigt une vérité de l'existence humaine.

Car qu'est-ce que la vie sinon une succession de scènes de comédies, de drames et d'expériences sensorielles ?

Les récits, qui fnissent par n'en faire qu'un, prouve au passage à quel point chancun de nos actes peut avoir des répercussions bien au-delà de nos propres vies.

 

Conclusion :

Une oeuvre totale, une expérience viscérale et émotionnelle plutôt qu'un film, cet OVNI visionnaire, hybride entre scénarios à tiroirs de série télévisée et vrai moment de plaisir cinéphile, ouvre une nouvelle voie et nous laisse entrevoir toute la beauté et les subtilités de l'âme que le cinéma a encore à nous faire découvrir.

 Note : 8/10

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Commentaires
C
Avec grand plaisir !!! Merci ;-)
L
He beh, malgré tout ce que j'ai pu dire, tu m'as donné envie d'aller le voir :) Je t'y réaccompagnerai si tu veux :)
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